L’enjeu
Le projet de transformation de la Licence STAPS a pour objectif de permettre aux étudiants de redonner du sens à leurs études. Il s’agit de renforcer l’enseignement de la culture scientifique, l’insertion professionnelle, et la préparation aux concours d’enseignants.
Pour cela, l’équipe pédagogique met un soin particulier à penser l’alignement pédagogique au niveau de la formation et à décloisonner les enseignements.
L’objectif
Afin d’atteindre cet objectif d’amélioration de la formation, l’équipe pédagogique s’est fédérée autour d’un projet commun et a uni ses forces pour aboutir à la création d’une dizaine d’activités intégratrices mêlant les différentes UE théoriques ainsi que les Activités Physiques Sportives ou Artistiques (APSA). Cette entrée par les activités intégratrices ayant pour but final la conception d’un référentiel de compétences sur lequel s’appuiera la future maquette.
Ce qui a déjà été réalisé
Une quinzaine d’enseignants a déjà co-conçu dix activités intégratrices avec par exemple des projets permettant aux étudiants de se mettre en situation d’intervention avec leurs pairs ou un groupe de collégiens, ou encore de collaborer à l’international avec des étudiants d’un cursus similaire.
Il a été constaté que la façon dont étaient proposés les enseignements jusque-là ne favorise pas suffisamment l’intégration et le transfert des connaissances et compétences acquises et développées. La segmentation des UE et ECUE ne permet pas aux étudiants de faire de lien afin de remobiliser ce qu’ils ont vu et fait lors de leurs études dans des situations authentiques et professionnelles. Pour l’équipe pédagogique, les savoirs n’ont de sens que s’ils sont mobilisés dans des situations de façon pertinente sur le terrain.
Enfin, les étudiants se retrouvent également confrontés à des problématiques de motivation, de désengagement voire de décrochage et d’orientation.
Forte de l’observation d’autres universités dans leur mise en place d’approches telles que l’approche par compétences, l’équipe du département STAPS de l’UPEC s’est réunie afin de se questionner sur les solutions qui pourraient être apportées à ces problématiques.
La première étape a été de repenser l’alignement pédagogique au niveau de la formation, le profil de sortie des étudiants, leur hétérogénéité et considérer les apports théoriques des travaux sur les compétences.
Il a été alors convenu de choisir comme axe principal le décloisonnement des enseignements.
L’équipe pédagogique s’est accordée sur le fait que les scénarios pédagogiques devaient favoriser la collaboration entre étudiants et une réelle démarche réflexive sur leurs pratiques.
Au fur et à mesure des retours des étudiants à travers des échanges, des questionnaires qui leur étaient proposés, et grâce à l’appui d’un laboratoire de recherche, le LIRTES (Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les transformations des pratiques éducatives et des pratiques sociales) dont les chercheurs affectés analysent en continu la pertinence de ces situations d’apprentissage et d’évaluation, les enseignants peuvent analyser leurs pratiques et adapter leurs propositions afin de favoriser les réussites étudiantes.
Toutes ces idées ont permis à une quinzaine d’enseignants de co-concevoir, lors de groupes de travail, dix activités intégratrices avec par exemple des projets permettant aux étudiants de se mettre en situation d’intervention avec leurs pairs ou un groupe de collégiens, de collaborer à l’international avec des étudiants d’un cursus similaire afin de comparer les systèmes européens et développer des compétences de communication et de langues, mobiliser les théories de la biomécanique ou de la physiologie pour comprendre et adapter le mouvement de participants, ou encore des projets contribuant au développement de compétences d’étudiants, de réflexivité et d’analyse de pratique.
Ces expérimentations ont été conçues avec soin et adaptées collégialement et avec l’appui constant de l’équipe du CIDP qui a pour objectif d’accompagner les équipes enseignantes et de les aider à réguler et adapter leurs projets le cas échéant.
Ce travail à présent bien entamé se terminera par la conception d’un référentiel de compétences qui s’appuiera sur ces activités intégratrices et leurs évolutions, ainsi que sur le cadre des référentiels RNCP et C3D, afin de permettre à l’horizon 2025 une réforme des maquettes et une formation fondée sur l’approche par compétences. Ce travail sera également étroitement accompagné par l’équipe du CIDP, ainsi que par un laboratoire d’expertise extérieur mené par Marianne Poumay et François George, le LabSet.