QCM Papier sur Eprel

Une solution efficace pour des évaluations QCM fiables à l’ère de l’IA.

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Évaluer les connaissances à l’ère de l’IA

Dans un contexte universitaire bouleversé par l’essor des intelligences artificielles génératives, les modalités d’évaluation des apprentissages, et en particulier des connaissances, sont questionnées en profondeur. Le recours massif à des outils comme ChatGPT par les étudiants met en tension la fiabilité des évaluations réalisées à distance, notamment sous forme de quiz en ligne. Comment s’assurer que l’étudiant mobilise effectivement ses propres acquis ? Comment garantir l’intégrité d’une évaluation dans un environnement où les moyens de triche deviennent à la fois plus accessibles et plus sophistiqués ?

Dans ce paysage instable, certaines solutions déjà éprouvées retrouvent un intérêt renouvelé. C’est le cas de l’activité QCM Papier de Moodle, qui conjugue les avantages d’un support papier — propice à des conditions d’examen contrôlées — et d’une correction automatique rapide et fiable.

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Qu’est-ce que l’activité “QCM Papier” ?

L’activité QCM Papier, disponible sur Eprel – la plateforme Moodle de l’UPEC, permet de concevoir un quiz présentiel sur feuille à partir de la banque de questions d’un cours Eprel.

Le principe est simple : il suffit de sélectionner les questions souhaitées et de générer la version imprimable du quiz à distribuer aux étudiants en présentiel.
Une fois les copies rendues, il reste à les scanner et les déposer sur le cours Eprel. La plateforme se chargera de les corriger automatiquement et d’intégrer les résultats dans les carnets de notes des étudiants.

Aucun besoin de feuilles ou scanners spécifiques, l’outil est prévu pour s’adapter au matériel classique que l’on retrouve dans chaque composante : du papier et des imprimantes.
Grâce à QCM Papier, on ne perd rien de ce qui fait la puissance des quiz sur Eprel, y compris la possibilité de proposer des questions et réponses aléatoires afin de réduire les risques de triche.

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Répondre au défi de l’intégrité académique

Avec la généralisation des IA génératives, il devient de plus en plus difficile de garantir que les réponses fournies lors des évaluations en ligne sont réellement le fruit du travail personnel des étudiants. L’efficacité et la rapidité de ces outils rendent certaines modalités d’évaluation moins pertinentes, et ce sont souvent les quiz en ligne qui se retrouvent en première ligne.

Face à cette situation, deux options semblent s’imposer : abandonner les quiz ou bien les maintenir en présentiel, lorsque cette modalité reste pertinente dans la stratégie pédagogique. Mais cette seconde option soulève immédiatement la question des moyens humains et du temps disponible, là où les quiz en ligne sur Eprel nécessitent certes une préparation initiale, mais peu ou pas de temps de correction.

QCM Papier offre une alternative précieuse pour faire perdurer cette modalité d’évaluation : elle permet de maîtriser les conditions de passation, tout en conservant les bénéfices de l’automatisation de la correction, un atout indispensable pour les groupes à effectifs importants.

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L’IA, un levier pour repenser l’évaluation

Si QCM Papier propose une réponse efficace face aux risques de triche lors des quiz en ligne, il n’en reste pas moins que l’IA nous oblige à repenser de façon plus générale les modalités d’évaluation.

Il ne s’agit pas de remettre en question tous les formats ou de complexifier systématiquement les évaluations, mais plutôt de concevoir des scénarios pédagogiques explorant différentes pistes et mobilisant des leviers variés selon les contextes.

Tout d’abord, un bon alignement pédagogique reste essentiel : les modalités d’évaluation doivent être choisies en fonction des objectifs visés, tout en tenant compte des risques liés à l’usage de l’IA. Ainsi, les évaluations de connaissances peuvent par exemple être maintenues en présentiel, tandis que les évaluations plus complexes peuvent intégrer l’IA de manière encadrée (analyse critique, justification de choix, livrables intermédiaires…).

Des pistes concrètes émergent : diversifier les formats, proposer des productions personnelles, oralisées ou collaboratives, articuler présentiel et distanciel, évaluer autant le produit que le processus et la réflexion. Il est aussi possible de transformer l’IA en alliée pédagogique, en demandant aux étudiants de l’utiliser de manière raisonnée et transparente.

Enfin, renforcer les évaluations progressives et formatives, favoriser le suivi de la démarche, et proposer des tâches authentiques et engageantes permettent non seulement de limiter les risques de triche, mais surtout de redonner du sens à l’évaluation et à l’apprentissage.

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En résumé

L’activité QCM Papier apparaît comme une solution pragmatique pour maintenir des évaluations automatisées fiables et équitables en contexte présentiel. Mais elle pose aussi, en creux, la question de ce que nous voulons vraiment évaluer. L’intégrité académique n’est pas qu’un enjeu technique : c’est une invitation à réinterroger la finalité même de nos évaluations et le sens que les étudiants leurs donnent à l’heure où l’IA redéfinit les contours du travail intellectuel.